Voici «Thérèse et Isabelle» tel que Violette Leduc l'avait écrit à l'origine, avec ses pages inédites âpres et précieuses, sa langue nue et violente qui témoignent d'une liberté de ton qu'aucune femme écrivain, en France, n'avait osé prendre avant elle. «Thérèse et Isabelle» constituait la première partie d'un roman, Ravages, présenté aux Éditions Gallimard en 1954. Jugée «scandaleuse», elle fut censurée par l'éditeur.
Roman autobiographique dans lequel l'auteur tente de reconstituer et d'offrir au lecteur sa propre histoire et une image plausible d'elle-même. La "bâtarde", c'est cette jeune fille humble et modeste, à la sensibilité exacerbée, qui se livre à des amours homosexuelles avec Isabelle, puis avec Hermine.
Mademoiselle Clarisse, 54 ans, tient un café épicerie dans son village. Sociable avec la clientèle, elle vit pourtant seule depuis toujours. Un jour, un homme vient dans son commerce et y meurt. Prise de tendresse, d'amour et de dévouement, Clarisse se saisit de son corps, dont elle prend soin comme s'il était en vie.